La recherche effrénée de gain facile plonge inexorablement la jeunesse béninoise dans une nouvelle forme de servitude à travers les jeux de hasard et d’argent qui activent leurs neurotransmetteurs du plaisir comme la dopamine, exactement comme le ferait une drogue telle la cocaïne. Si Marx disait hier que la religion est l’opium du peuple, le chroniqueur peut affirmer, au regard de l’affluence dans les centres dédiés à ces jeux, que le pari est l’opium de la jeunesse. C’est d’ailleurs le nouvel opium du peuple. Ni plus ni moins. Hélas!

Ces jeux , comme d’autres produits de consommation à risques, faut-il le souligner, ont en commun de susciter chez l’individu « l’espoir de gagner un jour » une très grosse somme. Cet espoir est entretenu soit par le gain sporadique de petites sommes, ou par les rares gains substantiels de certains joueurs. Le joueur croit qu’il peut à tout moment gagner le gros lot et tombe ainsi dans un cercle vicieux. C’est l’addiction.
Ces jeux de hasard aujourd’hui accessibles sur internet, à tout heure de jour et de la nuit, le joueur vit de plus en plus dans son univers de jeu virtuel, mais les signes de dépendance peuvent vite devenir réels et porter de graves préjudices au joueur et à son entourage.

Malheureusement, de milliers de nos jeunes – et surtout des conducteurs de taxi moto – misent tout leur gain sur ces paris.

Ainsi, la jeunesse se meurt à petits feux au nez et à la barbe de tous. Elle ne respire que par les paris. Elle ne vit que pour le pari. Certains privilégient le pari à leur panse dans l’espoir de parvenir au gros lot. D’autres passent entièrement leur journée dans les centres de jeux. La situation est devenue très préoccupante.

Que faire donc face à ces jeux censés détourner le peuple des problèmes économiques et sociaux qu’il vit? Quelle est la part des autorités ? Doit-on laisser mourir cette jeunesse ignorante faute de connaissance ?
La conscience collective est interpellée.