Après 04 ans de crises, la famille du football ivoirien, s’est retrouvée devant les urnes à Yamoussoukro pour élire, un nouveau président. Trois candidats et trois listes, sont allés à la conquête des présidents des clubs et d’autres acteurs du monde du football en Côte d’Ivoire. La Fondation Félix Houphouet Bogni à Yamoussoukro à accueillir, ce samedi 23 avril 2022, cette élection qui a mobilisé toutes les attentions, du fait de la candidature de la légende de Chelsea et ancien capitaine de l’équipe nationale, Didier Drogba.

Par Edmond Sossou

Idriss Dialo est désormais le président de la Fédération Ivoirienne de Football (Fif). Il a été élu par les acteurs du football ivoirien, ce samedi 23 avril 2022 à Yamoussokro. Il a obtenu plus de voix que ses deux adversaires dans la conquête du fauteuil de la présidence de la Fif. À travers ce vote, les acteurs du football ont montré clairement, qu’ils préfèrent Idriss Dialo à Didier Drogba et Sory Diabaté.

Séisme dans le camp Drogba

Pour beaucoup d’ivoiriens et surtout le monde sportif, Didier Drogba était le meilleur profil que la Côte d’Ivoire pouvait avoir à la tête de sa fédération. Grand joueur de sa génération, attaquant de haut niveau, un carnet d’adresse très riche, une garantie pour attirer l’investissement et les sponsors et aussi la vitrine du pays des éléphants. Il était, porteur d’un nouveau projet nommé « Renaissance ». Sa vision, c’est la refondation totale du football ivoirien. La valorisation du football ivoirien à travers, l’amélioration des conditions de vie et de travail, aussi bien, des joueurs, des arbitres que des présidents de club. Mais malheureusement, c’est sans compter avec le manque de vision des acteurs du football de la côte d’Ivoire. Le vote contre son programme, sa liste et sa personne à Yamoussokro, témoigne de ce que, la famille du football ivoirien est hostile au développement de ce sport. Didier Drogba a été même combatu par certains de ses coéquipiers en équipe nationale et a essuyé beaucoup d’attaques au cours de ce processus electoral.

La Fif, un système corrompu hostile au changement

C’est connu de tous les ivoiriens et même de la communauté internationale du sport roi, la Fédération Ivoirienne de Football,  serait un haut lieu de corruption. Les recents événements, qui ont meublé le processus électorale, dans le cadre de l’élection d’un nouveau président pour l’institution, en sont les preuves. Le complice des faux coups et de la dilapidation des deniers publics au profit de la minorité et une supposée expérience, aurait été préféré à la place de la renaissance, de la reconstruction et de plus de moyens. Les présidents des clubs toutes catégories confondus qui, se plaignent de la situation chaotique du football et de leurs difficultés, ont pourtant donné quitus à ce système qui les appauvrir. ils ont préféré se remplir les poches  plutôt que, de développer le foot et améliorer les conditions de vie et de travail des joueurs.

Des joueurs sacrifiés pour des intérêts égoïstes

Pour relancer le football ivoirien, Didier Drogba portait une valise bien chargée de visions objectives et de projets concrets. Son plan d’action à la tête de cette fédération, devrait toucher directement les acteurs concernés. Notamment, les joueurs des différents championnats qui vivent et travaillent dans de très mauvaises conditions. La modernisation du football en côte d’Ivoire était devenir indispensable. Et, il n’y avait pas plus mieux placé que DD11 pour apporter ce changement. Seulement, les acteurs du football ivoirien notamment, les présidents des clubs ont prouvé qu’ils sont là pour se servir et non servir la jeunesse. Si avec autant de moyens, de sponsor, d’investisseurs et du professionnalisme que, Didier Drogba apporte dans le football ivoirien, les acteurs ont voté contre sa liste, alors, le problème serait probablement ailleurs.

Pour un gouvernement sérieux qui porte,  un programme d’action et une vision de développement aussi noble et gigantesque comme, celui du président Alassane Ouattara, Didier Drogba, devrait être un choix indiscutable et fédérateur. Mais sont échec, est peut-être un message pour montrer qu’il est mieux à exploiter à cause de son poids sportif et de sa visibilité que, lui donner la chance de participer à la construction de son pays.

Un gouvernement à double larmes?

Il n’est plus à prouver , l’État de Cote d’Ivoire utilise le capitaine des éléphants et amblématique attaquant des blues de Chelsea, comme vitrine du pays. Le parcours sportif et professionnel du joueur est un gage pour attirer les investisseurs, valoriser la Côte d’Ivoire et faire la promotion du tourisme. On l’a vu dernièrement, conduire une délégation gouvernementale avec le premier ministre Patrick Achi en Arabie Saoudite, pour vendre la Côte d’Ivoire. Quand une personnalité de cette tranche est dans une nation et peut vous aider, à booster votre vision dans le domaine qui est le sien et surtout sans tricherie, le gouvernement devrait travailler de façon à lui faciliter les choses. Curieusement, tout semble montrer que, même au sommet de L’État, Didier Drogba, n’était pas voulu à la tête de cette Fédération Ivoirienne de Football. Maintenir la candidature d’un candidat qui, par le passé a participé et est cité pour responsable dans une magouille de 4 milliards de francs Cfa, au sein de ladite fédération qu’il aspire à diriger et ensuite, le ramener à la tête de la même institution sans qu’il ne soit inquieté, est une preuve de complicité de l’État dans la corruption qui a pris racine aussi de l’institution qui incarne le football en Cote d’Ivoire.

La Fifa, dernier rempart pour Drogba ?

Si on se réfère aux différentes enquêtes de moralité sur les candidats et au communiqué de la Fédération Internationale de Football (Fifa) et de la Confédération Africaine de Football (Caf), publié à la veille des élections devant consacrer le nouveau président de la Fif, les deux challengers de Didier Drogba devrait être hors course. Seulement, le monde entier a contacté avec stupéfaction, le forcing au niveau d’Abidjan, pour installer au sommet du football ivoirien, une autorité de moralité douteuse et impliquée dans beaucoup d’irrégularités au sein de l’institution, alors qu’il était sociétaire de l’équipe dirigeante défunte. Si la Cote d’Ivoire préfère faire la promotion de la médiocrité et de la corruption aussi de sa fédération sans tenir compte des projets sportifs notamment de la jeunesse, la Fifa et la Caf par contre, peuvent remettre les pendules à l’heure.

À suivre…