Le Président de la République de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo a dissout le Parlement. Des manoeuvres au sein du Parlement pour protéger des députés cités dans une affaire de corruption, serait à l’origine de ce divorce entre les deux institutions. Des élections législatives anticipées sont prévues pour choisir de nouveaux élus.

Par Edmond Sossou

En Guinée-Bissau, l’Assemblée Nationale n’existe plus. Pour cause, le Chef de L’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a procédé à sa dissolution, le lundi 16 mai 2022. Selon le Président de la République, la collaboration entre le pouvoir executif et le pouvoir législatif, souffre d’une inexistance chronique de confiance. Par ailleurs, un décret présidentiel accuse le Parlement d’avoir protégé des députés mis en cause dans des affaires de corruption, et d’avoir refusé de se soumettre au contrôle de ses comptes.

Dans son message à la nation, Umaro Sissoco Embalo, invoque de graves divergences  entre les deux institutions. A l’en croire, le Parlement est devenu  »un espace de guérilla politique et de complot contre le gouvernement ». Ce dernier précise également qu’il a pris cette décision, après avoir consulté le Président de l’Assemblée Nationale, les partis représentés au Parlement et le conseil d’État.

En dehors des cas cités, il faut noter que, les sources du bras de fer entre le Chef de l’État et le Parlement, concernent aussi d’autres facteurs. Notamment, l’immunité parlementaire de son adversaire à la présidentielle prochaine, Domingo Simões Pereira, du Paigc. La révision de la Constitution et l’annonce par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’envoi d’une force de stabilisation après la tentative de coup d’État du 1er février dernier, contre son gouvernement.

Un nouveau Parlement sera installé en Décembre

La Guinée-Bissau va organiser d’autres élections législatives, pour mettre en place un nouveau Parlement. Le Président Umaro Sissoco Embalo, affirme qu’il veut redonner la parole au peuple,  pour choisir un nouveau parlement. Par consequent, un décret présidentiel fixe les prochaines élections législatives anticipées au 18 décembre 2022.