Le sport en Afrique notamment le football, peine à se développer et n’offre aucun avenir sérieux à la jeunesse. Au 21e siecle, pendant que le monde vibre sous l’effet du cuire rond, l’Afrique est encore à la traine. Manque d’infrastructures de qualité et qualifiées, manque de formateurs, manque d’un bon programme local de développement du sport et du football, manque d’investisseurs et de sponsor, absence total de professionnalisme, sont parmi tant d’autres, autant de maux cancérigènes dont souffre le football africain. Et la côte d’Ivoire, malgré son statut et la qualité de ses joueurs professionnels qui ont évolués dans les plus grands championnats du monde, n’est pas épargnée par ce KO du sport roi en Afrique. Une situation que les anciennes gloires comme le camerounais Samuel Eto’o et le grand 11 de Chelsea Didier Drogba s’engagent à rectifier pour le bonheur de la jeunesse africaine.

Par Edmond Sossou

Enfin, Didier Drogba, l’ancien international ivoirien et tonutruant attaquant des blues de Chelsea, a déposé sa candidature pour diriger la Fédération Ivoirienne de Football. La nouvelle fait grand bruit dans les medias et surtout sur les reseaux sociaux. Tout semble rendre impossible cette candidature quand on se réfère, à tout le tapage médiatique et aux coups bas qui ont rendu incertain pendant de long mois cette candidature. Challenger de deux membres influents de l’équipe défunte et porteur d’un vaste projet de refondation et de reconstruction du football ivoirien dans tous ses compartiments, DD était perçu par la haute marmaille au niveau du sport ivoirien comme un handicap. Mais ce dernier, comme le bouillant 09 du cameroun Samuel Eto’o, a tenu bon et ferme. Porté par une partie de ses anciens coéquipiers en équipe national,  certains clubs et arbitres, Drogba avait également eu à faire face, malgré le soutien international, à une opposition farouche d’une autre partie de la famille du football ivoirien. Campagne de denigrement, campagne médiatique, bataille juridique ont été au coeur de cette aventure qui a obligé le gouvernement ivoirien et la Fédération international de Football (FIF), à prendre chacun sa responsabilité afin de permettre un changement efficace et de qualité à la tête du foot ivoirien.

Dissolution de la fédération et la mise en place d’une équipe de transition pour procéder, à la mise en place et à la relecture des textes de loi et de règlement intérieur, à l’organisation en toute transparence et sans fraude desdites élections, des nouveaux membres de la fif. Drogba qui devrait être le choix de tous les ivoiriens pour l’intérêt commun est combatu. Au regard de son carnet d’adresse, de son expérience, de sa capacité à ouvrir le marché et attirer les grands sponsors et investisseurs dans le foot ivoirien et de son professionnalisme, l’ancien buteur et capitaine des éléphants reste le vaccin qu’il faut contre le virus qui ronge le football en côte d’Ivoire. Corruption, exploitation et misère des athlètes, manque d’un championnat professionnel, quasi inexistance des politiques d’accompagnement efficace des club et des acteurs, un environnement hostile pour les sponsors locaux et étranger, très peu ou près pas d’investissement, sont entre autres les pathologies dont souffre le football du pays de Alassane Ouatara.

Au pays des éléphants, les clubs souffrent et les joueurs encore plus. Beaucoup de ses anciens partenaires comme Copa, Baky et autres, restent convaincus que, le choix de DD est la meilleure opération pour la Fédération Ivoirienne de Football. Quant à Didier Drogba longtemps attaqué et combatu, confiant de son programme, a signifié au cours de plusieurs interviews qu’il a donnée, que c’est son programme qui dérange ses adversaires et détracteurs. Vu qu’il n’offre aucune place à la gabégie, au désordre et à l’enrichissement sur le dos des joueurs et du pays,  le probable prochain président de la Fédération Ivoirienne de Football, estime que personne ne l’attaque sur le projet dont il est porteur, mais s’acharne sur sa personne et monte à son encontre, des campagnes de dénigrements sur les réseaux sociaux. Une situation à laquelle, il s’etait d’ailleurs préparé et reste convaincu qu’il apportera au cours de son mandat, un vend nouveau dans le foot ivoirien pour le bonheur de la génération future.

Prévu pour le mois de Mai prochain, cette élection réserve encore de grosse surprise et sera très éprouvante pour toutes les parties en compétition. Élu, Didier Drogba surnommé par ses compatriotes, <<la main dure>>, sera le deuxième ancien joueur africain après le camerounais Samuel Eto’o, à prendre les reines d’une fédération de football en Afrique et dans son pays d’origine. Signe d’une nouvelle révolution dans monde du sport roi et qui, pourrait s’étendre comme une pandémie dans les autres pays?