En visite de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire ce lundi 05 septembre 2022, le Président de la Transition au pays des hommes intègres, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a eu un entretien avec son homologue de la Côte d’Ivoire, le Président Alassane Ouattara.

Le Chef de l’Etat ivoirien a rappelé à son hôte, les liens séculaires entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. Il aussi réaffirmé sa disponibilité à renforcer la coopération entre les deux  pays dans tous les secteurs, notamment sécuritaire et économique.

Le Président de la transition au Burkina Faso, quant à lui, a exprimé sa gratitude au Président Alassane Ouattara pour ses conseils avisés dans le cadre du processus de transition et de réconciliation nationale dans son pays.

Rappelons que, avant d’arriver en Côte d’Ivoire, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a effectué ce samedi 03 septembre 2022, une visite de travail et d’amitié au Mali. Une visite au cours de laquelle lui et sa délégation, ont eu de fructueuses échanges avec le gouvernement malien.

Que cache la visite de l’homme fort du Faso à ses voisins ?

Le délais accordé par la Communauté Économique des États de L’Afrique de l’Ouest (Cedeao), aux différentes équipes de transition dans les trois pays de l’Afrique de l’Ouest ayant subi de coups d’État militaires, semble courir à sa fin.

Le retour à l’ordre constitutionnel est un passage obligatoire que doivent emprunter les militaires qui détiennent le pouvoir désormais au Mali, en Guinée et au Burkina, sous peine d’être accablés par les sanctions de la Cedeao et de la communauté internationale.

La recherche de stabilité et de sécurité perturbées par l’ampleur du terrorisme au nord du Mali et du Burkina, restent également une équation compliquée à laquelle les pays touchés, notamment, le Mali et le Burkina ne pourront y faire face seuls.

Le processus électorale et tout l’arsenal technique et juridique à mettre en place pour rendre effectif, le retour à l’ordre constitutionnel et le transfert du pouvoir au civil, a besoin de temps et d’expertises dont peut-être, le Burkina ne dispose pas actuellement.

En somme, le nouvel homme fort du Faso, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, serait en mission marketing et séduction auprès de ses voisins afin de trouver les appuis nécessaires, soit pour gagner de temps, soit pour renforcer davantage la coopération bilatérale gage d’un soutien au sein de la Cedeao et aussi de la communauté internationale.

Par Edmond Sossou